Partir en avion, en train ou en voiture pour 4 jours de road-trip en famille ?

Nous vivons dans une bien belle région, mais franchement plus que fortement brumeuse pendant l’automne. Pour prendre des forces avant ces mois tristounets, nous avions décidé de profiter de quelques jours de rab entre soleil et douceur : direction l’Andalousie pour 4 jours.

Pour y aller, pas trop d’alternatives : un vol Genève-Séville à l’aller avec changement à Barcelone, et un retour Malaga-Genève. Ce choix du mode de transport fut le début de ma prise de conscience : l’avion est-il vraiment adapté quand on part 4 petits jours avec les enfants ?

Le temps de récupérer les enfants à l’école, de courir à l’aéroport avec le stress d’arriver en retard (c’était un peu juste !), et nous embarquons tout excités de partir dans l’avion de Vueling. C’était cependant sans compter les aléas improbables des transports. Comme au jeu des chaises musicales, deux personnes se sont retrouvées sans siège à la fin de l’embarquement. Oui, il y avait deux personnes de trop dans l’avion sans possibilités de leur fournir des fauteuils dans un appareil déjà plein à craquer. Ne me demandez pas comment c’est possible. Ce que je sais seulement, c’est qu’ils ne voulaient pas descendre et que l’avion était cloué au sol (avec nous dedans) jusqu’à nouvel ordre.

Coincés dans l’appareil depuis 1h30 sans clim avec mes enfants surexcités qui ont faim et soif, la police a fini par intervenir pour faire descendre les deux passagers. L’avion pouvait enfin décoller. La tension, l’attente, les gens qui s’énervent… tout allait pouvoir rentrer dans l’ordre.

Sauf que nous, nous étions encore un peu stressés avec notre 1h30 de corespondance à Barcelone qui s’étaient réduites à 0 minute pour changer d’avion (et un personnel de bord fort agréable nous faisant bien comprendre que nous étions le dernier de leurs problèmes) : allait-on devoir dormir à l’aéroport avec les enfants en attendant un vol le lendemain matin ?

Au final, tout s’est bien terminé. Mais nous sommes arrivés un peu tendus à Seville, il faut le dire. Et les enfants bien crevés.

Pour notre week-end de 4 jours dans les Cinque Terre à Pâques, nous avions pu partir en voiture (4h de trajet) et dicter nous mêmes le rythme, les horaires. Un peu de retard sur le planning ? Aucun stress de rater un avion ou une correspondance. Nous avions d’ailleurs décidé de partir tranquillement le samedi matin après une bonne nuit de repos et franchement, nous sommes arrivés bien plus frais à destination !

Y’a-t-il un timing plus adapté pour partir en road-trip avec les enfants ?

Dépendants de l’avion pour partir, nous avons dû également nous adapter aux tarifs fluctuants et exorbitants des billets : pour que le voyage soit possible financièrement, il fallait nous envoler la veille des vacances scolaires.

Je ne sais pas vous, mais avant chaque vacances, en voyant le niveau de fatigue de mes enfants, je comprends pourquoi l’Education Nationale a décidé de leur offrir du repos toutes les 6 semaines. Romane et Charlie sont toujours au bout du rouleau, dans un état de fatigue avancé. Les bouger direct en raod-trip n’est pas le plus adapté. Ils sont crevés et sont donc moins résistants à la fatigue nécessairement liée au fait de marcher pour visiter, de se coucher tard, etc.

La prochaine fois, je prendrai cet élément en compte et essaierai de trouver des solutions pour partir la deuxième semaine des vacances (ou d’attendre au moins qu’ils aient pu se reposer quelques jours).

Alors au final… 4 jours, c’est trop court pour un road-trip en famille ?

Avec ces quelques lignes, vous devez penser que je regrette l’option road-trip pour mon long week-end en Andalousie avec les enfants. Et bien non ! Ce qui est fou, c’est que malgré tous ces aléas et cette fatigue à gérer, il n’en est rien.

Nous aurions pu rester dans un appartement ou dans un hôtel au même endroit, nous reposer tranquillement et faire une petite visite par jour. Mais j’aurais été beaucoup trop frustrée : partir en Espagne et pas aller voir du pays ?!

Mais surtout, je n’aurai pas eu ce sentiment d’avoir été autant dépaysé, déconnecté, et mentalement revigoré. Je n’aurai pas autant eu ce sentiment de vivre un moment d’osmose en famille : en road-trip, je laisse mes habitudes du quotidien au placard, je réinvente à chaque fois une nouvelle dynamique, de nouveaux rythmes, de nouvelles règles.

En voyage sur les routes, je branche mes sens et mon cerveau en mode découverte et ouverture sur le monde, je m’émerveille et prends le temps d’emmener les enfants dans mon émerveillement. Je prends le temps de leur parler de choses compliquées sur la vie, sur l’Histoire… Je me sens disposée à le faire et toutes les choses que l’on croise sur notre passage sont autant de pretextes pour le faire plus facilement (parler de la religion, de la différence, des guerres et de la paix, etc.).

Et les enfants dans tout ça ? Tout d’abord, ils ont du coup eu deux semaines pour se reposer après notre raod-trip et arriver frais et dispo à la rentrée suivante. Mais surtout, ils ont passé 4 jours à être surexcités et survoltés de bonheur (et à nous le montrer un peu trop ?!!) : dormir dans la même chambre que papa est maman, jouer dans la voiture pendant des heures, jouer aux cartes en attendant le repas au resto, découvrir le monde avec les parents, discuter avec papa, discuter avec maman…

Bref, nous avons partagé un moment fort pendant ces 4 jours de road-trip en Andalousie avec les enfants. Des souvenirs indispensables. Des souvenirs à jamais gravés dans ma – et leur mémoire. Alors oui, nous sommes partis fatigués et rentrés fatigués. Mais réellement revigorés par cette bouffée d’aventure familiale !

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