Destination Family portraits

Les DaCaLuf : attention, famille (très) inspirante !

3 ans, 1 camion, 2 enfants, 1 joie de vivre communicative

 

La famille DaCaLuF (DAvid, CAmille, LUcile & Félix) est une petite famille presque normale… sauf qu’elle dispose d’une maison sur roue, qu’elle profite d’un nouveau jardin tous les jours, que la maîtresse, c’est la maman, et qu’ils ne savent pas de quoi demain sera fait !

En réalité, la famille DaCaLuF, c’est tout ce qui m’inspire et me donne des ailes : un camion, un voyage au long court (en l’occurence 3 ans en Amérique Latine et en Afrique), une soif débordante de croquer la vie à pleine dent, de rire, de voir le voyage comme une source d’optimisme et de moteur qui rend tout possible.

Voici maintenant leur portrait dans lequel ils vous racontent plus précisément leur périple et leur philosophie. J’ai choisi de vous montrer leurs photos de la Namibie où ils viennent de passer 3 mois, parce que ce pays est un de mes coups de cœur depuis toujours.

Attention, ce qui va suivre est une bonne dose de bonne humeur et de vitamines qui donne envie de partir là maintenant tout de suite ! Vous êtes prêts ?

=> découvrir un autre pays pas « loin » : l’Afrique du Sud en famille !

 

Les DaCaLuf : attention

=> Du côté des parents

On a (presque) tous en tête, le projet de partir un jour en tour du monde en famille. Qu’est-ce qui fait qu’un jour on décide de ne plus reculer ?

Il y a 20 ans, sur les bancs de la fac, on parlait déjà de partir voyager.

Ne plus reculer et se lancer ? Il doit y avoir autant de raisons qu’il y a de voyageurs. Pour nous, les enfants avaient le bon âge pour en profiter, s’en souvenir, et on avait mis assez d’argent sous l’oreiller. On a donc quitté nos boulots ! Et à partir de ce moment là, on ressent un incroyable sentiment de liberté. Plus de boulot, plus de maison, c’est parti pour l’aventure !

 

Avez-vous observé un changement de personnalité chez vos enfants depuis 2 ans que vous êtes sur les routes ? Et chez vous les adultes ?

Même sans voyager, on aurait vu des changements chez les enfants en 2 ans. Déterminer ceux qui sont propres au voyage, ce n’est pas facile facile ! Ils n’étaient pas trop timides avant de partir mais maintenant, ils le sont encore moins. Ils vont facilement vers les gens, les autres enfants, ils savent profiter des lieux et des rencontres au maximum car ils savent que ce sont des moments éphémères et que demain apportera son nouveau lot de surprises.

« Chez nous les adultes, la grande révélation, ce sont toutes les idées fausses que l’on se fait de l’Afrique si on ne fait que regarder la télé ».

Ces 9 derniers mois, nous avons traversé l’Afrique du Sud, le Lesotho, la Namibie, le Botswana, la Zambie et nous sommes actuellement sur les rives du lac Malawi. On fait des bivouacs sauvages 90% du temps et souvent, on se retrouve invité chez les locaux. On n’a jamais ressenti d’insécurité !

Alors oui, on ne se gare pas pour la nuit au milieu d’un bidonville. Il faut garder une dose de bon sens. Mais partout les gens sont sympas et souriants. La réalité, c’est qu’on se sent bien mieux quand on se balade dans les villes et villages de ce continent que lorsqu’on prend le métro Parisien !

Racontez-nous un moment en particulier où, plein d’euphorie, vous vous êtes dit « cette décision de partir était la meilleure décision qu’on n’est jamais prise » !

Ça arrive souvent en fait, simplement et souvent au volant du camion. D’un coup, on ne sait pourquoi, on se dit: « Qu’est-ce qu’on est bien là ! ».


A l’inverse se dit-on parfois : « mais pourquoi a-t-on décidé de nous imposer cela à nous-mêmes ainsi qu’à nos enfants. On serait bien au coin du feu chez nous avec les copains » ?

OHHHHHHHHH NON. Les copains, on les retrouvera au coin du feu plus tard.

Les enfants, on peut se dire qu’ils subissent en effet, puisqu’ils n’ont pas eu le choix de partir. Mais bon, pendant qu’on écrit ces lignes, ils sont en train de se baigner dans le lac avec une dizaine de petits gars du Malawi. Franchement, ils n’ont pas l’air malheureux !

Si vous deviez repartir en voyage autour du monde, repartiriez-vous en camion ou « à pied » ?

Avec les enfants, voyager en camion, c’est parfait car ils ont leurs « chambres » avec leurs jouets et tous les petits trésors qu’ils ramassent en chemin. Le gros avantage, c’est aussi de pouvoir s’arrêter où l’on veut et de dormir dans des coins insolites. Merci au côté tout terrain de notre camion ! Prendre des auto-stoppeurs permet enfin de partager avec les locaux, d’échanger sur la vie, les problématiques et les traditions du pays.

L’inconvénient principal cependant, c’est l’encombrement dans les rues étroites ou dans les zones forestières. On coupe parfois quelques branches sur notre passage !

On ne roule pas très vite non plus (80 km/h si on est bien lancé avec le vent dans le dos). Mais est-ce vraiment un inconvénient ? Cela permet d’apprécier les beaux paysages.

Donc, quand (et pas « si ») on repartira en tour du monde, ce sera clairement avec notre propre véhicule. On irait bien rouler un peu sur la route de la soie, les pays en « -stan », l’Asie. Mais on commence aussi à se dire que lorsqu’on repartira, on reviendra certainement en Afrique. Ce continent a quelque chose de vivant et d’attachant. Bref, on se sent vraiment bien ici !

Comment gérez-vous la scolarité des enfants ? Cela se passe-t-il bien ? Les enfants étaient-ils de bons élèves avant de partir ?*

Le CNED, c’est la solution idéale. Pas besoin de se poser de questions, il suffit de dérouler le programme scolaire ! Les enfants étaient des bons élèves avant de partir, et n’ont pas de soucis pour « faire l’école ».

On n’a pas de timing précis pour l’école mais en gros, 2 heures de CNED tous les 2 ou 3 jours, c’est suffisant pour savoir lire, écrire et compter ! Pour le reste, voyager et rencontrer tous ces gens de cultures si différentes est une énorme source d’apprentissage pour les enfants.

Ils ont parfois passé quelques jours dans des écoles locales, mais c’était plus pour la découverte, le fun et jouer avec des copains que pour le côté scolaire proprement dit.

Comment gérez-vous les éventuels soucis de santé surtout pour les enfants ?*

On a la chance de ne jamais avoir eu de gros soucis de santé pendant le voyage. Rhume, petits bobos, mal de l’altitude, caca mou, mais rien qui ne nécessite de la grande médecine.

Avant de partir, une amie médecin nous a « formés » sur la procédure à suivre et sur les médicaments à prendre en fonction des symptômes les plus courants. On a construit notre pharmacie sur ses recommandations. A ce jour, on a du utiliser 5% des médicaments emportés. Et c’est tant mieux !

Comment gérez-vous le coté administratif pour le passage des différents pays et le financement du voyage ?*

Pour rentrer dans les pays, on a la chance d’avoir un passeport Français, qui constitue un vrai sésame, on l’oublie trop souvent.

Jusqu’à maintenant, on n’a jamais du faire un visa en avance. Quand on arrive à la frontière, un coup de tampon sur les passeports par l’immigration et on rentre. Sur 15 pays traversés, il n’y a qu’en Zambie que l’on a dû payer un Visa en arrivant, sinon, c’était gratuit partout.

 



Sur la Route, on rencontre d’autres voyageurs… et les grands-parents qui font un bout de chemin avec nous !

Pour le camion, idem. Les douanes aux frontières nous fournissent un document d’importation temporaire ou tamponnent notre CPD (Carnet de Passage en Douane).

Pour le financement du voyage, on vit sur nos économies. On en profite à 200% et on retravaillera ensuite. Initialement, on était parti sur 2 ans mais comme on dépense moins que prévu avec le budget initial – eh oui, voyager coûte moins cher que de vivre de manière sédentaire en France – on s’est rajouté 1 an d’aventure !

Avez-vous préparé le retour ? Savez-vous déjà ce que vous ferez ? Est-ce une source d’angoisse pour vous et les enfants ?

Rien de planifié pour « l’après-voyage » ! Ce ne sera pas un véritable « Retour » car on ne compte pas forcement revenir au même endroit. Facile, on n’a plus de maison qui nous attend !

On sait seulement que d’ici 1 an, il faudra se poser un peu pour remplir la caisse de bord. Où ? On a bien des idées mais rien de figé pour le moment. Comment ? Il faudra retrouver une activité professionnelle, ou en créer une.

Honnêtement, ce n’est en aucun cas une source d’angoisse. On est passé dans pleins de pays où il y a du soleil, des gens bien cool et plein d’opportunités de travail pour celui qui se donne la peine de chercher.

Les enfants ne sont pas angoissés non plus pour la suite. Tout est plus facile pour eux qui s’adaptent mieux que nous aux changements. Ils seront ravis de retrouver des copains au quotidien dans la cour de récréation. Nous avons juste une requête de Félix qui voudrait habiter au bord de la mer pour pouvoir surfer et faire du kite le plus possible !

=> Du côté des enfants

C’est quoi le moment le plus incroyable de cette aventure ?

F (Félix)- Le Salar d’Uyuni, c’est grand, tout blanc, tout plat, on dirait qu’on marchait sur de kilomètres de neige. Ah oui, aussi, les blocs de glace qui tombent des glaciers, comme au Périto Moreno, craaaaaacccckkkkkk !

L (Lucile) – Les Chutes d’’Iguazu, trop beau avec 30 fois plus d’eau que la normale et l’autre jour, les chutes Victoria, avec 30 fois moins d’eau que la normale, mais c’est beau quand même.

Votre plus belle rencontre ?

L- Y’en a plein en fait, dès qu’on rencontre les autres familles de voyageurs, c’est toujours cool !

F- Clair, y’en a plein, on a rencontré des enfants dans tous les pays du monde, on parle pas la même langue, mais on se débrouille toujours.

L & F – Et on a caressé des bébés lions et rencontré plein d’animaux sauvages, c’est des belles rencontres ça aussi, non ?

Et aussi un moment dur pour vous ?*

L&F- Quand on a cru que le moteur du camion était complètement cassé en Agrique du Sud et qu’on allait arrêter le voyage. Heureusement, ce n’était pas si grave et on est reparti.

Qu’est ce qui a changé chez vous depuis le début du voyage ? Faîtes-vous des choses que vous ne faisiez pas avant de partir ? Avez-vous de nouvelles envies, de nouveaux rêves ?

F- Dès que c’est possible, je vais très vite vers les autres enfants pour jouer. Des nouvelles envies ? Etre toujours au bord de la mer pour faire plein de surf et de kite.

L- Je lis beaucoup plus qu’avant, en écoutant de la musique. Et maintenant je parle espagnol ! Mes nouvelles envies : nager avec les dauphins car on ne l’a pas encore fait !

L & F- On joue beaucoup plus ensemble car on est plus souvent que tous les deux.

C’est comment l’école avec papa et maman ? Maman est-elle une bonne maîtresse ?

L- Maman est une bonne maitresse, enfin je crois. J’aime bien faire le CNED.

F- Avec Papa, on fait surtout la musique et le dessin, le reste, c’est avec maman. Mais ce qui est cool, c’est que ce n’est pas tous les jours !

Avez-vous découverts de nouveaux jeux ?*

L- En Afrique du Sud, « le Netball ». A l’école, ce sont les filles qui y jouent pendant que les garçons eux, font du cricket. Au Malawi, j’ai bien aimé le jeu du Bao, avec des petit cailloux dans des cases.

F- Au Malawi, « le jeu du champion ». Ce n’est pas facile à expliquer, mais il faut sauter entre des batons sur la plage.

L- F- Il y a aussi plein d’endroits où, dans la rue, avec les enfants, on pousse des pneus avec des bâtons. Tout simplement !

=> découvrir un autre pays pas « loin » : l’Afrique du Sud en famille !

* ces questions ont été posées par les Family Voyageuses. Merci à celles qui ont participé !

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